La dame de onze heures

Affichage des articles dont le libellé est Belles lettres. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Belles lettres. Afficher tous les articles

vendredi 3 mars 2023

Soutenez l'ouverture du collège Montessori Saint-Louis à Ouches, à proximité de Roanne

 

pour la rentrée de septembre 2023.



    Vidéo de présentation: Olga Valeska 

 
C’est un réel bonheur pour les parents d'élèves de contribuer à la naissance d’un tel lieu et de vous en dire plus sur ce qui se prépare !
Maria Montessori a pensé un environnement riche et passionnant pour les adolescents, au plus près des spécificités de cet âge de transition si délicate. 

                  Un potager ainsi qu'un poulailler seront installés dans le terrain

 

Dans ce collège, savoirs, transmission et vie de groupe se déclinent dans tous les aspects du quotidien. Un lieu d’épanouissement des élèves dans un cadre bienveillant qui promeut l’apprentissage de l’autonomie.


Pour que ce lieu prenne la forme qui rendra tout le projet possible, à présent ils ont besoin de vous. Vous êtes des proches, ou des moins proches, leur projet vous plaît, vous interpelle ?
Pour mieux connaître ce qu’est un collège Montessori, rendez-vous sur cette page, elle vous renseignera aussi sur les travaux qui les attendent, sur leurs besoins financiers. 

Ouverture du collège Montessori

 

                      Des travaux estimés à plus de 100.000 €

Si vous aussi vous pensez qu’il serait beau qu’un tel lieu voit le jour, n’hésitez pas à les aider et à contribuer ainsi à bâtir des alternatives qui enrichissent le monde !
En leur nom à tous, merci ! 

 

 

 

 

 

 

jeudi 7 mai 2020

La Tirade aux Incompétents de Didier Barbelivien







Le chanteur  a adapté librement la fameuse stance pamphlétaire de Ruy Blas que l’on doit à Victor Hugo, dans laquelle l'impertinent valet dénonce les impérities de ministres espagnols corrompus.



RUY BLAS, survenant.

Bon appétit ! messieurs ! –

Tous se retournent. Silence de surprise et d'inquiétude, Ruy Blas se couvre, croise les bras, et poursuit en les regardant en face.

O ministres intègres !
Conseillers vertueux ! voilà votre façon
De servir, serviteurs qui pillez la maison !





Adaptée librement de Monsieur Pierre Corneille


***


Bon appétit Messieurs ô ministres intègres  

Qui confinez la France comme on fait du vinaigre

Depuis bientôt deux mois de ce confinement

A défaut d'être là vous savez faire semblant


Nous on manque de masques mais pas vous quand j'y songe

Qui avancez fièrement sous celui du mensonge

Puisqu'il y a trois semaines vous affirmiez crétins

Qu'en porter par prudence n'était pas opportun


Et voilà qu'ils arrivent comme par enchantement 

Deviennent obligatoires même aux petits enfants

Comme dit la cuisinière préparant une omelette

Si j'avais eu des œufs elle serait déjà prête


Qui donc a décidé depuis le jour funeste

De cette pandémie dangereuse comme la Peste

Qui donc a décidé de bâtir en urgence

D'autres lits d'hôpitaux dont a besoin la France


Si jamais Dieu nous garde une deuxième vague

Venait à subvenir plus forte que les vagues

Que vous interdisez aux français en  vacances

Nous faisait replonger dans un Etat d'urgence



Vous compteriez encore sur l'absolu serment

D'Hippocrate bien sûr et des médicaments

Qui viendront à manquer comme toujours comme le reste

Vous qui ne manquerez pas d'retourner votre veste



Et vous rendrez hommage aux milliers d'infirmières

A ces Docteurs Courage qui sont partis en guerre

Pour soigner les malades faire front à la carence

De vos discours minables de votre incompétence



J'n'ai pas pour habitude de jouer la polémique

Moi dont la profession est paroles et musique

Mais devant tant d'errances et tant de comédie

Je tire ma révérence pas encore con fini.





La dame de onze heures a lu cet article sur Le Figaro




vendredi 1 mai 2020

Pastiche d'une lettre de Madame de Sévigné à sa fille Madame de Grignan.






 Jeudi, le 30ème d'avril de 1687


...  "Surtout, ma chère enfant, ne venez point à Paris !

Plus personne ne sort de peur de voir ce fléau s’abattre sur nous, il se propage comme un feu de bois sec. Le roi et Mazarin nous confinent tous dans nos appartements. Monsieur Vatel, qui reçoit ses charges de marée, pourvoie à nos repas qu'il nous fait livrer. Cela m’attriste, je me réjouissais d’aller assister aux prochaines représentations d’une comédie de Monsieur Corneille "Le Menteur", dont on dit le plus grand bien. Nous nous ennuyons un peu et je ne peux plus vous narrer les dernières intrigues à la Cour, ni les dernières tenues à la mode. 


   Heureusement, je vois discrètement ma chère amie, Marie-Madeleine de Lafayette, nous nous régalons avec les Fables de Monsieur de La Fontaine, dont celle, très à propos, « Les animaux malades de la peste » !




 « Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés »".







  Je vous envoie deux drôles de masques ; c’est la grand'mode. Tout le monde en porte à Versailles. C’est un joli air de propreté, qui empêche de se contaminer.
Je vous embrasse, ma bonne, ainsi que Pauline..."





Les belles lettres de  Madame de ...

... s'envolent au vent, parcourent le temps.
Traits de caractères, défauts, petit travers sont sa matière.




mardi 15 janvier 2019

Signes des temps




Nous avions attendu la factrice tout le mois de décembre pour choisir notre calendrier de l’année 2019. D’habitude elle passait plus tôt…les pompiers étaient venus…
Au début c’était un sentiment diffus :
 —Tiens ! La factrice n’est pas passée !
Nous posions des questions, d’aucun s’étonnait, d’autres n’écoutaient pas ; l’inattention, le mal de notre siècle, d’autres encore se moquaient gentiment, —Pfff ! Tu t’en moques ! Tu en achèteras un, tu n’en as pas besoin,  tu regardes sur internet.
Nous avions pris le parti depuis longtemps déjà de ne pas nous expliquer, de ne pas  nous justifier d’être tristes de ne pas avoir le calendrier de la poste, le consulter tous les jours, ses photographies désuètes…A quoi bon !
Pourtant une inquiétude nous étreignait le cœur, il y avait le calendrier, la neige qui ne venait pas…des signes infimes d’un monde qui s’en va, quelquefois avec fracas, quelquefois sans bruit…
Les rumeurs comme quoi la poste allait fermer, les commerces qui baissent le rideau à jamais, notre petite ville de province qui se paupérise…Nous avions constaté que la photocopieuse de la poste avait été supprimée. Nous en avions fait la remarque, il nous avait été répondu, avec un ton hautain, un zeste de mépris,  que ce n’était plus la peine, que nous avions tous des imprimantes, qu’il y avait la maison de la presse et ainsi du reste. C’était le progrès !
Nous avions argumenté, pied à pied…15 jours après, la photocopieuse avait réintégré sa place. Une petite victoire.
Nous avions tort de nous taire, de baisser les bras,  tort de ne pas expliquer à notre entourage la raison de notre tristesse de ne pas avoir vu la factrice, remplacée quelquefois par d’autres, qui couraient comme des dératés, jetaient le courrier dans la boîte, remontaient en quatrième vitesse dans la voiture jaune, démarraient en faisant crisser les pneus pour recommencer un peu plus loin, tous les jours ainsi.
Tort d’avoir peur d’être des oiseaux de mauvais augures, d’avoir vu et compris plus tôt, trop tôt…peur d’être rejetés, traités de passéistes…et ainsi du reste.
De guerre lasse nous avions décidé de mettre un petit mot sur la boîte aux lettres, pour nous rappeler à son bon souvenir. Par précaution, nous l’avions mis sous un petit plastique pour le protéger de la pluie.
  

La veille de Noël, le matin, alors que toutes les générations étaient réunies dans la salle à manger, enfants et petits-enfants, la sonnette retenti : c’était la factrice coiffée d’un bonnet de père Noël, sa sacoche remplie de calendriers.
Nous sortîmes les papillotes.
Pendant que les enfants choisissaient un calendrier avec des chevaux, nous engageâmes la conversation avec elle.
Elle achetait elle-même ses calendriers, partageait le fruit de sa vente ; il n’en était pas de même pour certains de ses collègues.
Elle n’avait plus le temps de rien, notre tournée allait être supprimée, intégrée dans une autre tournée, la caisse du courrier était devenue minuscule, —1€05 le timbre ! Pensez-vous !
Elle n’aurait plus le temps de bavarder, il fallait faire la tournée dans un temps imparti…nous ne comprenions pas, les facteurs allaient-ils pointer ?
Nous pouvions nous rassurer, —elle passera s’occuper de nous, moyennant finances, comme dans la publicité à la télévision.
L’année se terminait bien, plus un  jour que Dieu fait nous rappellerait que la factrice n’avait pas pu venir nous donner son calendrier contre un billet de 10 € qui récompense sa seule présence dans cette campagne vidée de sa population la journée, hormis des voitures qui passent à "toutes berzingues", des trailers,  le visage souffrant, le corps mince,  courant sans un regard, un sourire, un bonjour, des groupes de retraités qui partent faire de la marche nordique, des enfants, le casque sur les oreilles, les yeux rivés sur leur portable, obèses,  marchant comme des zombies sur le beau Chemin de campagne de notre douce France.
Quelle ne fut pas notre surprise et notre joie hier matin,  d’avoir un petit mot dans notre boîte aux lettres, mot de remerciements, de meilleurs vœux.
Les cartes de vœux, que l’on accrochait à un fil, que l’on posait sur la cheminée, celles qui sentaient bon, brillantes et scintillantes, neige, traîneaux, petits lutins étoiles et bouteilles de champagne…  les cartes faites main, celles peintes avec la bouche et le pied, les mots pensés, les mots jetés à la hâte, les mots timides, les mots recopiés sur internet, qu’importe…cette année si peu…bientôt des reliques…vœux remplacés ou non  par un SMS, un courriel… tradition hypocrite pour les modernes. Nous en venions à penser que même cette hypocrisie, un jour allait nous manquer, quand le courrier n’existera plus, qu’il sera inutile de dire bonjour…madame, bonjour…monsieur, inutile de…à quoi ça sert de…à quoi bon de…
La liste est si longue…  par manque de temps, de goût, la fatigue qui s’installe…le manque de sens.

Nous avions pensé à cette phrase d’André Charlier, mise en exergue en haut à droite de mon journal, 

   " Il faut jeter la lumière là où il y a de sales ténèbres. "

Nous avions pensé que c’était une belle résolution pour cette année nouvelle qui commence, jeter la lumière là où il y a de sales ténèbres, toujours et partout, dans les moindres choses.




lundi 8 janvier 2018

mardi 25 avril 2017

Des travaux de l'aiguille et du ménage



"Depuis, j'ai toujours aimé le travail à l'aiguille, et c'est pour moi une récréation où je me passionne quelquefois jusqu'à la fièvre.".




Texte que j'avais recopié il y a fort longtemps.
Il fait partie des belles lettres des choses ... des petites choses 
que l'on retrouve avec tendresse  au gré d'un  rangement de printemps.



mardi 8 novembre 2016

Comme un avant-goût de Noël!

L'année passée elle était venue me dire:




avec cette manière si particulière de dire les choses de la vie ...






 Ainsi,  c'est la tradition chez La dame de onze heures!
Sa petite carte qui annonce le  marché de Noël auquel elle participe, 
est toujours la première lumière posée sur le vieux buffet...
Comme un avant-goût de Noël.








Une joyeuse mise en scène photographiée par  Olga Valeska
nous montre son talent de brodeuse et de conteuse.
Un ensemble de toilette pour la petite Jacobée.




jeudi 24 mars 2016

De la véritable amitié


Une belle lettre retrouvée
 "Dans les choses qui font naître un doux souvenir du passé", parmi...

Les roses trémières desséchées.
Les objets qui servirent à la fête des poupées.
Un petit morceau d’étoffe violette ou couleur de vigne, qui vous rappelle la confection d’un costume, et que l’on découvre dans un livre où il était resté, pressé.
Un jour de pluie, où l’on s’ennuie, on retrouve les lettres d’un homme jadis aimé.
Un éventail chauve-souris de l’an passé.
Une nuit où la lune est claire.

Notes de chevet par dame Sei Shônagon


jeudi 5 novembre 2015

Parfois, "Il est si doux de vivre'...



 Un  jour d'automne bien particulier,   

 Les points de bonheur 

ont déposé dans le garde-manger de l'appentis,
un beau dessin comme je les aime:

SIMPLE  




Les graines de ces jolis bocaux qui accompagnaient cette lettre ont été mangées rapidement et déjà remplacées.