Cher Monsieur Benjes,
Souvent je pense à vous, quand je travaille à construire des haies mortes. Qu'elle bonne idée vous avez eu. Je ne vous remercierai jamais assez.
Pour ma première haie, j’ai utilisé la structure de celle du buis détruite par la Pyrale. Cette haie fut facile à faire ; je n'avais qu'à glisser les bois entre les branches. Celle construite avec la haie de thuyas, desséchée par un terrible champignon, le Phytophthora cinnamomi , fût vraiment complexe à faire. Plantés alignés, ils offraient peu de possibilité pour glisser les branches de bois. J'ai dû les fixer avec des attaches.
Croyant bien faire, j'ai utilisé les branches de ces arbustes qui séchaient sur place. Il s'avère que la haie n'était pas très esthétique. J’ai donc éliminé tout ce qui vieillissait mal pour ne garder que les branches les plus belles, prises dans l’élagage des frênes ainsi que des branches de noisetiers.
D'autres haies ont été faites de toutes pièces, avec les moyens du bord. Piquets de fer rouillés, poteaux de bois. L'assaut des tempêtes les ont laissé de guingois.
Qu'importe. Voilà qui fait tout leur charme.
La vigne vierge, le gaillet gratteron, grimpent allègrement. Par endroit l'herbe a poussée alors que le terrain désespérait de voir pousser quoique ce soit, de nouvelles essences d'arbres ont vu le jour. Les oiseaux se perchent, le soleil filtre ses rayons, les capucines grimpent. Même, une glycine que j'ai posée dans un coin - tout contre - sans plus m'en occuper, s’installe lentement sur une de mes haies de Benjes qui confèrent à mon jardin un aspect fou et non conventionnel, à l'instar de mes patchworks, fous eux-aussi.
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire